Aux Antilles, en Guadeloupe en particulier, la période du carnaval signifie bien plus que la déambulation festive et bigarrée que l'on se figure facilement.

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Les costumes, les chorégraphies et même les instruments, sont souvent parsemés de symboles qui confinent à un mysticisme assumé.

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De nombreux groupes carnavalesques guadeloupéens sont nés à l'aube des années 80, dans le sillage des revendications identitaires de l'archipel.

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Le photographe Charles Chulem-Rousseau, né le 25 octobre 1970 à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe,  a capturé des clichés de cette tradition durant 9 ans. Il s'est concentré sur les groupes dit à peau, qui occupent encore à ce jour dans la culture du carnaval, les rôles de gardiens de la culture d'antan.

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Formé au laboratoire, son objectif recherche les univers qui témoignent de l’insolite, du chaos, du dérisoire dans la vie, de sa fragilité.

 

Des images fortes, des portraits jalonnent son parcours, toujours en quête de la photographie à exposer sur des murs, de musées ou de galeries, comme des tableaux.

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Son univers onirique, parfois percutant, lui permet de continuer à explorer tout ce que peut véhiculer une image, au-delà de premier regard et au sein d’un monde en pleine crise, en plein déséquilibre.

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À l’ère du zapping et de l’addiction aux écrans, ces images témoignent d’une réalité palpable, proche de la nature et pourtant déjà en porte-à-faux. La narration est ici très loin des archétypes.

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Ses clichés donnent à voir le monde tel qu'il est, sans artifices, sous un éclairage innovant, véritable point d’orgue du travail de cet artiste.